Ce serait bien de pouvoir voir ce qui se passe dans le cerveau suite à une séance EFT pour une problématique donnée.  C’est ce que nous propose Aymeric Guillot, jeune chercheur et Professeur des Universités en neurosciences à l’université Claude Bernard Lyon 1 en France et Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et fondateur de l’Institut Français de Psychologie Énergétique clinique.

Présentation de l’étude pilote

En regardant les champs électromagnétiques du cerveau à l’aide d’un magnétoencéphalographe (MEG), ils ont étudié ce qui se passait dans le cerveau suite à une séance EFT pour un trouble anxieux et une peur spécifique, notamment la peur de l’avion. En particulier, ils ont comparé l’activité cérébrale avant et après le travail EFT et étudié en parallèle certains réseaux neuronaux.

Ce n’est qu’une étude pilote, mais ce qu’il ont trouvé confirme ce que d’autres équipes de chercheur ont constaté aux États-Unis : L’EFT produit des effets positifs observables sur le corps, plus particulièrement, le cerveau. L’objectif de cette étude pilote était de comprendre dans quelle mesure un travail en EFT est susceptible de diminuer les troubles anxieux liés à l’avion et comment cela pouvait se matérialiser dans le cerveau.

Pendant que la personne était installée dans la machine, ils ont exposé le sujet à trois formes de stimulations et donc enregistré son activité cérébrale pendant qu’elle était confrontée aux situations suivantes :

  1. des stimulations totalement neutres sensées ne pas déclencher de sentiment phobique, par exemple, une cuillère
  2. des situations externes où la personne devait observer des images d’écrasements aériens ou de vues aériennes qu’elle avait au préalable présélectionné comme étant des images qui activaient le plus son anxiété,
  3. une situation plus intériorisée où la personne devait se remémorer mentalement et se souvenir d’épisodes traumatiques qu’elle avait vécus en avion.

À l’aide de questionnaires et du MEG, ils ont donc effectué des mesures avant la séance EFT.

La séance EFT

La séance EFT s’est déroulée comme suit.  Le sujet a une peur de l’avion.

  • Dans un premier temps, le test musculaire a été utilisé pour trouver rapidement le ou les racines de la problématique
  • Un événement spécifique de l’enfance a été identifié : entre 0 et 5 ans, son frère l’enferme dans un placard (endroit où je ne peux pas sortir)
  • Ensuite un mélange d’EFT classique et de réencodage de la matrice a été utilisé pour neutraliser cet événement
  • Le tout, en seulement une séance unique de 35 minutes de travail

Une fois la séance EFT terminée, ils ont par la suite refait les mêmes mesures que celles effectuées avant la séance EFT : questionnaires et activité du cerveau à l’aide du MEG

Évaluation à l’aide de questionnaire

Pour la situation intériorisée et la situation externe, ils ont observé, dans un premier temps, des résultats assez classiques de diminution des indicateurs d’anxiété compilés avant et après la séance EFT.  Un des questionnaires évaluait l’anxiété générale. Un deuxième questionnaire a été créé spécifiquement pour les gens ayant des problématiques liées au vol en avion. Finalement une troisième mesure évaluait tout simplement le stress perçu sur une échelle de 1 à 4.

Naturellement, l’objet neutre a généré un niveau d’anxiété pratiquement innexistant, autant avant la séance EFT qu’après, sans aucun changement significatif.  Mais, pour les situations anxiogènes (images et mémoire d’événement), il y a bien eu une diminution significative de l’anxiété perçue, quelle que soit la nature des images, quelle que soit le questionnement, en comparant les indicateurs d’anxiété avant et après la séance EFT.

Résultats d’analyse des images du cerveau

Avec les images anxiogènes associées à l’avion, ils ont observé une diminution assez marquée de l’activité du cerveau dans les régions sensori-motrices qui sont liées aux possibilités d’action. Après la séance, ces images induisaient moins d’anxiété, mais surtout, les modifications de l’activité du cerveau reflétaient une diminution des réseaux susceptibles de déclencher les troubles anxieux.

De la même manière lorsqu’ils ont demandé à la personne d’évoquer, en imaginaire, les situations auxquels elle avait été confrontée, ils ont observé des résultats équivalents, toutefois dans des régions différentes. Ils ont regardé ce qui se passe au niveau de l’hippocampe et dans le cerveau des émotions (système limbique) impliqué dans la gestion des souvenirs. Ils ont entre autres remarqué une désactivation de l’agmydale qui est connu comme étant le centre de la peur qui gère les réactions face à la peur. C’est comme si avant la séance EFT, le fait de s’imaginer des situations anxiogènes génère des sentiments d’anxiété très importants et qu’après la séance d’EFT, on a une extinction de ces voix affectives, une prise de distance, une reconsolidation de voies plus positive.

Une observation encore plus approfondie a permis d’identifier des réseaux cérébraux qui permettent de prédire l’efficacité du travail EFT et d’observer des réorganisations dans certaines structures du cerveau.

Pour faire simple, c’est comme si l’EFT permettait de désactiver les interrupteurs qui allumaient les régions du cerveau impliquées dans le stress.  Après l’EFT, en présentant des situations anxiogènes, puisque les interrupteurs sont maintenant désactivés, les régions qui génèraient le stress dans le cerveau ne s’allument plus.

La suite

Dans le monde scientifique, ce n’est pas la première étude qui démontre l’impact que l’EFT peut avoir sur le corps.  Cette première étude pilote française est ni plus ni moins qu’une invitation au monde scientifique francophone à aller plus loin dans les recherches pour favoriser encore plus l’adoption de cette technique à la fois simple et extrêmement puissante dans toute la francophonie.  Gratitude à Aymeric et Jean-Michel ainsi que leur équipe pour cette super percée dans le monde scientifique francophone.

Sources


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