Des images du cerveau laissent croire que l’EFT a un impact sur la désactivation de certaines zones du cerveau lorsque la technique est utilisée pour apaiser les compulsions alimentaires. C’est ce que révèle une toute nouvelle étude australienne publiée en février 2019, la première qui utilise l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour analyser la réaction du cerveau pour des personnes en surpoids qui ont des compulsions alimentaires.

Résultats et méthodologie

Ils ont trouvé qu’après 4 semaines d’EFT à raison de 2 heures par semaine, certaines zones du cerveau étaient désactivées.  Par contre, pour le groupe de contrôle, qui n’a pas fait d’EFT, les mêmes zones restaient actives après 4 semaines sans traitement.

Ils ont pris un échantillon de 15 personnes en surpoids qui ont des problématiques de compulsion alimentaire.  Dix dans le groupe EFT et cinq dans le groupe de contrôle. À ces 15 personnes, ils leur ont fait remplir un questionnaire reconnu (Food Craving Inventory – FCI) pour mesurer leur degré de compulsion alimentaire.  Ils leur ont fait également subir un scan du cerveau avant les 4 semaines d’EFT et la même chose après les 4 semaines d’EFT. Naturellement le groupe de contrôle n’avait aucun traitement. Ces images du cerveau étaient prises alors qu’on leur montrait des photos de nourriture (pour la plupart ce fut du chocolat) tout en s’imaginant le manger.  Les participants du groupe EFT ont été encouragés à continuer le travail EFT entre les sessions de 2 heures où ils étaient accompagnés d’un praticien EFT expérimenté qui appliquait rigoureusement les façons de faire de l’EFT clinique (EFT, proche le plus possible de l’EFT classique de Gary Craig).

Les scores du FCI ont baissé de 18 % pour le groupe EFT et de 5 % pour le groupe sans traitement.  Pour les deux groupes, les mêmes zones du cerveau étaient activées avant le traitement: Le Gyrus temporal supérieur associé à la cognition et le cortex orbito-frontal latéral associé à la récompense.  Par contre, après les 4 semaines d’EFT, ces zones n’étaient plus activées pour le groupe ayant fait un minimum de 8 heures d’EFT (voir image du début de l’article).  Pour le groupe de contrôle, les mêmes zones restaient activées.

Le travail entre les séances

Dans ce genre d’étude, les résultats principaux sont intéressants, mais on peut également trouver de petites perles en périphérie.

Il est rapporté que trois raisons sont souvent citées comme critères de succès d’une démarche thérapeutique :

  1. Le client et le thérapeute ont un lien fort et une relation de travail efficace
  2. Le thérapeute et le client ont tous les deux de très bonnes attentes concernant le succès de la démarche thérapeutique
  3. La démarche thérapeutique implique que le client soit engagé dans des activités d’autopromotion de sa santé, c’est à dire du travail en dehors des sessions

Une des raisons les plus citées des échecs des thérapies classiques cognitivo-comportementale, c’est le fait que les clients ne font pas leurs devoirs en dehors des sessions (critère #3).

Dans cette étude, bien que le praticien EFT ait recommandé de faire des “autoséances” d’EFT à la maison.  Les résultats recueillis dans les questionnaires ont révélé que les participants n’avaient pas été très assidus pour ces devoirs hors session malgré les recommandations et les messages de rappel.  Mais la bonne nouvelle est qu’il s’avère que ces activités en dehors des deux heures par semaine avec le praticien EFT n’ont pas été déterminantes dans les résultats.  Une autre étude rapportée suggère la même chose.  Le travail en dehors des sessions ne semble pas être un aussi grand facteur clé de succès dans le cas de l’EFT comme c’est le cas des thérapies cognitivo-comportementale où le succès de la thérapie en dépendrait plus fortement.

Ceci étant dit, personnellement, je suggère fortement à mes clients de faire du travail par soi-même en dehors des séances. Vous augmentez alors vos chances de résoudre vos problématiques et surtout, vous augmentez la probabilité qu’elles se solutionnent plus rapidement.

Maigrir et compulsions alimentaires – ce que l’étude rapporte

Finalement, l’introduction de cette étude nous fait un beau portrait de l’effet des diètes sur le poids.  C’est de moins en moins une surprise de constater que les diètes sont efficaces à court terme.  Mais plus le temps passe depuis la fin de la diète, plus les gens reprennent leur poids.  Selon les auteurs, il est clair que les diètes seules ne favorisent pas la perte de poids à long terme.  Il semblerait que les thérapies cognitivo-comportementale et comportementale augmenteraient significativement le succès de la perte de poids chez les gens en surpoids et obèse.  Par contre les approches cognitives seules ne semblent pas être efficaces comme traitement à la perte de poids.

La psychologie énergétique, les compulsions alimentaires et la perte de poids

Les approches de la psychologie énergétique comme l’EFT sont des techniques émergentes qui peuvent changer à la fois les aspects émotionnels et cognitifs associés au poids.  Plusieurs recherches incluant celle-ci démontrent que l’EFT est très efficace et offrent des succès durables pour la diminution des compulsions alimentaires chez les adultes en surpoids et obèse.  Quatre références sont citées dans l’étude.

Source

  1. Stapleton P, Buchan C, Mitchell I, McGrath Y, Gorton P, Carter B. An Initial Investigation of Neural Changes in Overweight Adults with Food Cravings after Emotional Freedom Techniques. OBM Integrative and Complementary Medicine 2019;4(1):14; doi:10.21926/obm.icm.1901010.
  2. The Science Behind EFT Tapping – Featured Research: World First fMRI Study of EFT

 

 


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